Mon album du mois - The sin and the sentence - Trivium

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J'ai beaucoup hésité pour cet article entre 2 albums : celui d'Orelsan, que j'écoute en boucle depuis sa sortie, et celui-ci, de Trivium, sorti le même jour, que j'écoute au moins tout autant que le précédent.
J'étais bien plus méfiante concernant The sin and the sentence parce qu'on va pas se mentir, le dernier album de Trivium (Silence in the snow) était bien mais pas top, la voix de Matt Heafy a eu quelques problèmes depuis les 2 derniers. La sortie du premier single fin juillet a commencé à me rassurer, puis la sortie du deuxième m'a rendue plus sceptique, et la sortie du troisième ne m'a pas vraiment emballée non plus. J'avais tellement peur d'être déçue que j'ai écouté La fête est finie (Orelsan) en premier le 20 octobre dernier. Bon, vous vous doutez bien que si c'est cet album qui a fini dans cet article c'est bien évidemment parce que c'est une petite pépite. (Et je suis extrêmement impatiente d'obtenir sa version physique)

L'album dure 57 minutes, pour 11 chansons, ce qui nous donne dans l'ensemble des chansons assez longues, le dernier album avec des chansons si longues c'est Shogun, sorti en 2008. La chanson qui ouvre le pit est également le premier single, soit The sin and the sentence. C'est un morceau très puissant : on fait tout de suite connaissance avec la nouvelle voix de Matt Heafy, et avec le nouveau batteur du groupe, Alex. Qui perso me donne surtout envie d'écrire au groupe pour leur dire de le garder, il participe sans conteste au renouveau du groupe, il dégage une énergie énorme, et clairement sur ce morceau c'est une vraie mitraillette. The sin and the sentence ouvre l'album, et le résume bien : c'est un mélange de mélodies fantastiques, de riffs et solos de guitares comme on en avait pas entendus depuis longtemps, et le tout repose sur un duo basse batterie qui nous fera nous décrocher la tête des épaule en concert.
Le deuxième morceau de l'album est un de mes préférés : elle est très bien écrite, les mélodies sont totalement contrastées avec les paroles ce qui lui donne un coté cynique. Bien que très catchy, le morceau regorge encore une fois (et ce n'est que le deuxième) de riffs surpuissants. On enchaine ensuite sur Other worlds. Si vous avez besoin d'une seule chanson pour vous rendre compte de le puissance vocale de Matt, choisissez celle-ci. Les screams sont présents en guise de soutien pour le chant clair, qui est d'une propreté incroyable (et encore une fois on est sur un morceau très bien écrit). A l'instar de Other worlds, The heart from your hate est une chanson très mélodique, où le scream passe vraiment au second plan. Et pourtant, même si ça rend les chansons très catchy, il n'y a pas de frustration car les instrus sont vraiment puissantes et soutiennent bien tout ça.
On a ensuite  Betrayer : bien que musicalement très semblables aux deux précédentes, je n'arrive pas à l'apprécier autant. Je n'ai donc pas autant de choses à dire dessus. On enchaine donc sur The wretchedness inside, indéniablement un de mes titres préférés sur cet album ! Il dégage une puissance et une énergie dévastatrices. On a un batteur qui nous pose un rythme endiablé, un bassiste qui nous laisse sur le cul : le Trivium des débuts, comme on l'aime et comme il nous manquait. Mais sans oublié les parties mélodiques qui font maintenant partie des valeurs du groupes. Vient ensuite Endless night, et là je suis clairement partagée : j'aime bien le morceau, mais j'ai aussi la désagréable impression d'écouter un groupe de pop-punk californien des années 2000. Chanson cool, mais qui laisse un arrière goût désagréable. On a ensuite Sever the hand : cette chanson m'a mis une grosse claque. Elle nous renvoie rapidement à l'époque des début du groupe, c'est un morceau assez dur et agressif, et finalement assez surprenant sur cet album. Si vous êtes fan du groupe d'il y a quelques années, je met ma main à couper (les bilingues noteront le jeu de mot) que vous allez adorer ce morceau.On a ensuite à mes yeux le morceau "trop" parfait de l'album. Beauty in the sorrow a un coté mélodique dont la perfection a été clairement recherchée, et on perd un peu en qualité. Bien que la chanson comporte du chant crié, le chant mélodique est vraiment trop présent, et ne colle pas aux reste de la musique je trouve. On a ensuite le morceau le plus long, clairement la  masterpiece de cet album. C'est propre, agressif, entrainant, bien écrit, encore une fois les riffs de guitare rentrent dans ta tête et n'en ressortent plus jamais, les solos sont excellents, le batteur nous montre encore une fois qu'il pourrait presque marquer à lui seul le renouveau du groupe. Le son est lourd, tout en puissance. Vraiment, on part sur 7'17 de bonheur. Et enfin, dernier morceau, Thrown into the fire, quatrième single de l'album : encore une fois, le mélange entre l'ancien Trivium qui déboîte tes enceintes et le nouveau très mélodique. Trivium nous montre une dernière fois qu'ils sont bel et bien de retour, et qu'ils sont capables du meilleur.

En conclusion : je pense que le groupe a eu quelques difficultés ces dernières années, entre les soucis de voix de Heafy et les changements de batteur fréquents, leurs dernières compositions s'en sont vues pénalisées. Mais on sent dans cet album qu'il y a un vrai renouveau, une présence vocale qui a été totalement repensée. Fidèles à leur habitude, l'album touche encore une fois à tous les styles : du metalcore au thrash, en passant par le heavy, les membres de Trivium ont beaucoup de talent et nous le montrent. Ils ont su tirer du positif de chaque album pour en créer un nouveau. Sans parler de maturité, les membres du groupe sont plus adultes, ils testent des choses et sont capables de se remettre en question, mais également d'assumer leurs choix et leur nouvelle direction musicale. The sin and the sentence est incontestablement l'album qu'on attendait de Trivium, et il vient sans hésitation rejoindre Shogun ou Ascendancy sur le podium des classiques du groupe à posséder.

La bise à vos oreilles,

Psylocke