Anecdote musicale - Une reprise considérée comme une originale


Ce que vous allez lire ce dessous, ce sont des paroles d'une chanson qui s'appelle Que nadie sepa mi sufrir. (lisez, je vous explique ensuite).

"No te extrañas si te digo lo que fuiste : una ingrata con mi pobre corazòn, porque el brillo de tus lindos ojos negros alumbraron el camino de otro amor."

En français, ça donne quelque chose comme :

"Ne t'étonne pas si je te dis ce que tu as été : une ingrate avec mon pauvre cœur, car l'éclat de tes beaux yeux noirs a illuminé le cœur d'un autre."


Ça ne vous parle pas des masses n'est-ce pas ? Ça ressemble au début d'une chanson de rupture, pas la joie quoi. Ces paroles ont été écrites en 1936 par Enrique Dizeo sur une mélodie d'Angel Cabral. Ah, ce dernier nom vous parle un peu ? Nope ? Tant pis.
Cette chanson, une certaine Edith Piaf l'a entendue au Pérou alors qu'elle était en tournée là-bas. Et elle a tellement aimé qu'elle a voulu l'adapter en français. Et donc là si je vous dis :

"Je revois la ville en fête et en délire, suffoquant sous le soleil et sous la joie. Et j'entends dans la musique les cris, les rires, qui éclatent et rebondissent autour de moi."

Tout de suite ça parle plus. Et donc oui, La foule, célébrissime chanson d'Edith Piaf, c'est en fait une reprise. Une adaptation pour être plus précise, mais clairement, l'inspiration ne viens pas de l'artiste française.
Comme quoi, et sans vouloir faire de politique, notre bonne vieille France ne serait culturellement pas la même sans le reste du monde, et cette chanson n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

Je vous link ICI la chanson de Piaf.
Par contre la version péruvienne de 1936 vous vous doutez bien qu'en digital, c'est pas facile à trouver, la vidéo plus haut est donc une version bien plus récente de l'œuvre.

La bise à vos oreilles,

Psylocke


(anecdote musicale qui me permet d'introduire la nouvelle chronique, un lundi sur deux, d'une reprise célèbre d'une autre chanson)

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